JOUTE#2 Ode à la Reflexion


Ça déborde

Ça déborde dans ma tête, mais cette société qui va plus vite qu'hier me confirme que ce n'est pas le moment de " rêvasser ". Il faut que j'avale mon café bouillant, puis le chien doit faire pipi, je commence dans moins d'une heure : Je n’ai clairement pas le temps pour ça !

La Légitimité de penser

Et pourtant ... je crois bien que j'ai envie de me poser et de réfléchir. J'en ai envie ou j'en ai besoin ? Ah bah d'ailleurs, comment on sait différencier un besoin d'une envie ? AAAAAH BAH VOILÀ, Il est déjà 8h15 ... je vais être en retard. Raaaah, mais qu'est-ce qui m'arrive ce matin à faire des choses qui ne servent à rien, je ne suis pas philosophe !

Des choses qui ne servent à rien ? En sommes-nous bien sûr ? Ah bah, on ne peut pas savoir ... " nous ne sommes pas philosophe". Penser, on en est tous capables, c'est comme le sport ou la cuisine, pas besoin d'être un sportif ou un chef pour y accorder du temps et de l'intérêt.

L'Audace de s'arrêter dans la course

Il faut être courageux pour défendre la nécessité de penser dans une société qui va vite. Pour qui vous prenez-vous ? Comme ci c'était présomptueux de notre part de nous accorder ce temps. Prendre le temps de réfléchir dans une société de surproduction est clairement : un luxe. Un luxe à notre portée à tous confirmant que c'est aussi, une grande richesse alors pourquoi, pour qui ne pas le faire ?

Une cohabitation impossible :

Bien sûr qu'il faut me lever et boire mon café pour me rendre au travail pour : payer mon loyer, mes courses, mon assurance voiture. Mais qui m’empêche de décider que j'ai besoin de plus de temps pour méditer devant ma tasse le matin ? C'est présomptueux c'est ça ? Et si je commençais par donner de la valeur à mes pensées, en me levant 15 min avant pour les écouter ?

Ode à la réflexion

J'avais envie, avec cette Joute N°2, de souligner l'utilité de toutes ses pensées inhabituelles, celles qui ne sont pas " productives " et que l'on balaye par habitude ou manque de confiance. On se persuade tellement bien que nous n'avons plus le temps de penser, c'est une rumeur que je ne vais plus alimenter pour ma part.

Je n'ai pas honte de croire fort aux effets positifs et au pouvoir de la pensée, surtout dans un monde aussi complexe que le nôtre. Après une crise sociale, sanitaire et économique, le recul que demande la réflexion est un vrai plaisir, un luxe présent en chacun de nous. Pensez-y, c'est gratuit - Un truc à a(jouter) ?